Entre mon passé lyonnais et mon présent tarnais, je rêve à nouveau de sculptures en suspension s’élevant de l’eau et de la terre racontant la vie ouvrière, à travers le vêtement de travail et l’architecture industrielle. Des canuts de lyon aux ouvriers des mégisseries graulhétoises, mineurs de Carmaux,  j’explore les liens entre l’homme et le travail, le mouvement et le déracinement, les émotions et le vécu qui s’en dégagent.

La verticalité architecturale. La notion de verticalité est très présente dans l’architecture industrielle en générale, mines, mégisseries, verreries….et aussi chez les canuts tisserands de la soie qui travaillaient sur les pentes de la Croix Rousse à Lyon.On retrouve dans l’architecture des ateliers cette verticalité, grandes fenêtres, une hauteur sous plafond d’environ 4 mètres pour les métiers à tisser. L’architecture industrielle est ancrée dans le sol, soit dans l’eau, soit dans la terre et s’élève vers le ciel. Je fais le lien avec les canuts où la vie est sans cesse en mouvement, l’atelier en bas et l’intime en haut.

La verticalité humaine, “se tenir debout” Je m’intéresse à l’homme, à la place qu’il occupe avec son métier. Sa vie, sa famille et le lieu de son travail sont intimement liés. Tous sont enfermés dans le même espace. La cohabitation entre la machine et l’homme est troublante, elle transforme sa nature et transforme la Nature. De mes rêves, une seule image en ressort … la veste des mineurs, le tablier des tanneurs…sortant de l’eau ou de la terre. Le vêtement de travail est l’homme, vêtement protecteur, qui l’attache au réel, l’ancre au sol, racontant son labeur, son histoire.

Cette histoire est un hommage aux travailleurs, ouvriers et patrons.